Jean-Baptiste
POQUELIN, dit MOLIERE
Je ne
vais pas développer la
biographie de Molière, le personnage étant amplement connu de tous. Je
vais
plutôt m'intéresser à l'héraldique et à la généalogie liée à sa
famille.

Armoiries
(fantaisistes ?) de Molière (frontipice,
gravé par François Chauveau, pour le premier volume des Oeuvres de
Molière,
qu'a publié, en 1666, le libraire Gabriel Quinet)
La famille POQUELIN est originaire de Beauvais, ville dans laquelle
elle
appartenait depuis fort longtemps à la bourgeoisie locale.
Le premier blason des Pocquelin est parlant. C'est une allusion au nom
: un pot
de lin. Un ancien vitrail recueilli par Mr Mathon montre un écu "d'azur
au
pot de lin fleuri d'argent". Enfin, quand l'échevinage et la maîtrise
des
tisserands donne une position plus influente, les pocquelin adoptent à
Beauvais
leur blason définitif : "d'azur au chevron d'argent accompagné en
pointe d'une
montagne aussi d'argent, ombrée de sable".

GENERATION
I
Jehan Pocquelin, marchand et bourgeois de Beauvais,
épousa Jeanne
Hariel, fille de Robert Hariel, bailli du chapitre, et de Jeanne
Canterel.
Leurs enfants furent :
1° Louis Pocquelin, né vers 1525, marchand tapissier à Beauvais.
2° Jehan Pocquelin qui suit ;
3° Simone Pocquelin, née en 1527, qu'une pierre tumulaire, conservée au
musée
de la ville de Beauvais sous le n° 248, rappelle comme suit : « Cy
devant gist
honeste feme dame Simone Pocqvelin femme d'Antoine Bachelier, marchant
et
bovrgeois de Beawais, laqvelle trépassa le XXe iovr daovst 1502 âgée de
LXV
ans. »
4° Le P. Alexandre Pocquelin, Bellovacus, religieux représenté dans un
tableau
du musée de Versailles peint vers 1640.
GENERATION
II
Jehan Pocquelin, marchand et bourgeois de Beauvais, né
vers 1530,
échevin de la ville en 1566 et 1568, son receveur en 1571, décédé le
14/11/1572. Sa première femme fut Angadresme Mallet dont il eut
:
1° Marie Pocquelin, épouse de Jehan Binet par contrat du 27/05/1576;
2° Jehan Pocquelin, à l'origine de la branche parisienne, qui suit
(première
branche des Pocquelin de Molière)
Sa seconde femme fut Marie Cozette dont il eut :
3° Guy Pocquelin;
4° Robert Pocquelin, qui suivra (seconde branche des Pocquelin);
5° Jehan Pocquelin, échevin de Beauvais en 1602, époux de Anne Gaulde,
fille de
Louis Gaulde, qui suivra (troisième branche des Pocquelin).
6° Alix Pocquelin, femme de Marcel Binet, avocat à Beauvais, par
contrat du
26/10/1586.
PREMIERE BRANCHE
DES POCQUELIN de MOLIERE
GENERATION
III
Jehan Pocquelin, originaire de Beauvais, vint s'établir à
Paris. Il fut
fiancé, le 19 juin 1594, à Agnès Mazuel, fille de Jean Mazuel,
violon
ordinaire du Roi, qu'il épousa le 11 juillet suivant. Leurs enfants
furent :
1° Jehan Pocquelin, auteur de la branche dite de Molière;
2° Pierre Pocquelin, baptisé le 13 mai 1596, marchand mercier, rue de
la
Chanvrerie ;
3° Jeanne Pocquelin, baptisée le 8 juin 1597, mariée en janvier 1615 à
Toussaint Perrier, marchand linger;
4° Marie Pocquelin, baptisée le 15 janvier 1599, mariée en août 1618, à
honorable homme Martin Gamard, maître tailleur d'habits ; d'où :
Nicolas
Gamard.
5° Nicolas Pocquelin, baptisé le 4 mars 1600, qualifié dans un acte du
29 mars
1637, reçu Mouffle et Levasseur, notaires au Châtelet de Paris, de
tapissier et
concierge de la maison de Me de Liancourt; il fut marié à Jeanne Varet,
comme
l'indique son contrat, passé le 22 février 1645, devant Mareau et
Legay,
notaires audit Châtelet;
6° Agnès Pocquelin, baptisée le 27 novembre 1601, mariée, en juillet
1625, à
François Rozon, huissier au Châtelet, qu'elle rendit père de : Agnès
Rozon,
mariée à Louis Bellier.
7° Guillaume Pocquelin, baptisé le 21 avril 1603 ;
8° Martin Pocquelin, baptisé le 21 janvier 1606, marié, en juillet
1635, avec
Marguerite Fleurette, morte le 16 octobre 1636;
9° Adrienne Pocquelin, baptisée le 29 mars 1609 ;
10° Louise Pocquelin, femme, en août 1637, de Charles Droguet.
GENERATION
IV
Honorable homme Jehan Pocquelin, né en 1595, marchand maître
tapissier à
Paris, et non « marchand fripier » comme l'a écrit Voltaire, demeurant
rue
Saint-Honoré, paroisse Saint-Eustache, en 1631, qualifié tapissier
ordinaire de
la maison du Roy. Son contrat de mariage que reçurent, le 22 février
1621,
Jolly et Collé, notaires gardes-notes du Roi en son Châtelet de Paris,
nous
apprend qu'il était fiancé à Marie de Cressé, fille d'honorable
Louis de
Cressé, aussi marchand bourgeois de Paris, et de Marie Asselin,
demeurant au
marché aux Poirées. Jehan Pocquelin, fiancé le 25 avril 1621, fut marié
le
surlendemain à Saint-Eustache : il perdit sa femme le 30 mai 1633 ;
elle
l'avait rendu père de six enfants :
1° Jean Pocquelin, qui forme le cinquième degré;
2° Loys Pocquelin, baptisé le 6 janvier 1623, mort avant sa mère;
3° Jean Pocquelin dit le jeune, baptisé le 1er octobre 1624, qui tenait
sa
boutique de marchand tapissier sous les piliers des Halles « où souloit
estre
pour enseigne l'image de Saint-Christophe », lorsque son père lui eut
cédé son
fonds le 14 septembre 1654, devant Le Semelier et Buon, notaires; il se
disait
tapissier valet de chambre ordinaire de la Reine en 1655 et il habitait
la rue
du Cygne. Le 15 janvier 1656, Buon et Colas, notaires au Châtelet,
reçurent les
conventions de son mariage avec Marie Maillard, alors orpheline, fille
unique
de feus Eutrope Maillard et de Perrette Guilminaut. Jean Pocquelin
acheta, le
30 septembre 1633, « la maison sous les piliers des Halles, devant le
Pilori,
où extérieurement souloit pendre pour enseigne l'image de Saint
Christophe et
fut l'habiter » : il y mourut le 6 avril 1660, à l'âge de 35 ans,
laissant un
fils :
a. Jean-Baptiste Pocquelin, avocat en Parlement, demeurant à Paris, rue
de la
Truanderie en 1695, puis rue Beaurepaire en 1711
4° Marie Pocquelin, baptisée le 10 août 1625 ; morte avant sa mère ;
5° Nicolas Pocquelin, baptisé le 13 juillet 1627, tapissier ordinaire
du Roi,
office qu'il résigna en 1631 en faveur de son frère Jean Pocquelin le
jeune; il
habitait rue de Seine, faubourg Saint-Honoré;
6° Marie dite Magdeleine Pocquelin, baptisée le 13 juin 1628, mariée,
suivant
contrat du 14 janvier 1651, reçu Buon et Parque, notaires au Châtelet,
avec
André Boudet, marchand tapissier, bourgeois de Paris, y demeurant sous
les piliers
des Halles;
Jehan Pocquelin, veuf de Marie Cressé, se remaria
le 30 mai 1633
à Catherine Fleurette, fille de honorable homme Eustache
Fleurette et de
Denise Foubert, demeurant rue de la Coutellerie, paroisse
Saint-Mederic, qui
mourut de couches le 12 novembre 1636, laissant deux filles :
7° Catherine Pocquelin, baptisée le 15 mars 1634, entrée au couvent des
religieuses Sainte-Marie de Montargis;
8° Marguerite Pocquelin, née le 15 novembre 1636, qui ne survécut que
quelques
jours à sa mère.
Jehan Pocquelin mourut le 25 février 1669 dans la maison des piliers
des
Halles, qu'il avait rachetée par sentence de décret du Châtelet de
Paris du 1er
avril 1634, et qui avait été, à son insu, sous le nom du célèbre «
professeur
es mathématiques » Jacques Rohault, reconstruite des deniers de son
fils le
Comédien, celui que dans ses comptes il appelle amèrement, lui aussi, «
Monsieur Molière. »
GENERATION
V
Jean-Baptiste Pocquelin dit Molière, né dans la maison des
Singes, où
demeuraient alors ses parents, fut baptisé en l'église Saint-Eustache
le 15
janvier 1622.


Source
: les hommes illustres, par Charles Perrault,
1696
Le
mariage de Molière avec Armande
Béjard fut célébré à Saint-Germain-l'Auxerrois le 20 février 1662. Le
caractère
léger et vaniteux de cette dernière fut pour son mari une cause de
chagrins
domestiques, au milieu desquels il conserva sa fidélité et sa tendresse
pour son
épouse, qu'il ne put ramener à lui que deux ans avant sa mort. Molière
eut
d'elle trois enfants :
1° Louis Pocquelin, né le 19 janvier 1664. Il trépassa le 11 novembre
suivant.
Il fut inhumé à Saint-Germain-l'Auxerrois;
2° Esprit-Madeleine Pocquelin, née le 4 août 1665, à qui nous
consacrerons le
dernier degré de cette généalogie;
3° Pierre-Jean-Baptiste-Armand Pocquelin de Molière, né le 15 septembre
1672,
baptisé le 1er octobre suivant; il mourut le 11 du même mois, et fut
inhumé en
l'église Saint-Eustache, en présence de Boudet et Aubry, ses oncles.
Veuve de Molière, Armande Béjard passait, le 29 mai 1677, le
contrat de
ce second mariage devant Jullien et Le Maistre, notaires au Chàtelet de
Paris.
Le futur était Isaac-François Guérin, officier de la Maison du
Roi et
bourgeois de Paris, y demeurant, cour du Palais, paroisse de la
Basse-Sainte-Chapelle, fils de défunts Charles Guérin, vivant officier
du roi,
et de Françoise Destrichey de Bradam. Ils firent enregistrer à
l'Armorial
général de France de d'Hozier, Paris, II, p. 1000, nos 112 et 113, les
armoiries qui suivent : François Guérin (comédien), officier, et
Armaude-Grésinde-Claire Béjard, son épouse (comédienne,veuve du célèbre
comédien Jn-Bte Pocquelin de Molière), portent "d'azur, à un chevron
d'or
accompagné en chef de deux croissants de mesme et en pointe d'une gerbe
d'or
accostée de deux tourterelles d'argent, accolé d'azur, à la fasce
d'argent
accompagnée de trois molettes d'or, deux en chef et une en pointe".

(source
: Hozier Paris, 1696, bnf)
GENERATION
VI
Marie-Madeleine-Esprit Pocquelin, fille de Molière, naquit
le 4 août
1665; elle fut d'abord pensionnaire au couvent des dames religieuses de
la
Conception, rue Saint-Honoré ; puis, lasse d'attendre un parti du choix
de sa
mère, elle se laissa enlever de la maison qu'elle habitait rue du
Temple,
paroisse Saint-Nicolas-des-Champs, et devint la femme de Claude de
Rachel de
Montalant, ancien organiste, dit-on, de la paroisse de Saint-André
des
Arcs, d'une famille noble et ancienne. Cette union resta stérile.
Madame de
Montalant mourut à Argenteuil le 23 mai 1723, « ayant fait connaître
par
l'arrangement de sa conduite, » dit Grimarest, « et par la solidité et
l'agrément de sa conversation, qu'elle a moins hérité des biens de son
père que
de ses bonnes qualités. »

(source
: Hozier Paris, 1696, bnf)
SECONDE
BRANCHE DES POCQUELIN
GENERATION
III
Robert Pocquelin, marchand, bourgeois de Beauvais, échevin
en 1589. Il
épousa Gabrielle Gaulde, fille de Louis Gaulde, receveur de
Crevecoeur.
Il eurent :
1° Louis Pocquelin, qui suit;
2° Guy Pocquelin;
GENERATION
IV
Louis Pocquelin, marchand, bourgeois de Beauvais, épousa Claire
Flouret. Leurs enfants furent :
1° Robert Pocquelin, docteur de Sorbonne, chanoine de la cathédrale de
Beauvais, lequel fit enregistrer ses armoiries dans D'Hozier : "d'azur
au
chevron d'or, accompagné en pointe d'une montagne d'argent, ombrée de
sable". Il mourut le 31/12/1714, doyen des chanoines et des docteurs de
la
faculté de Paris.

(source
: Hozier Paris, 1696, bnf)
2° Marguerite Pocquelin, mariée, par contrat du 06/10/1648, à Jean
Borel, chef
de la panneterie du Roi, fils de Pierre Borel, maire de Beauvais, et de
Simone
Gueulard.
3° Anne Pocquelin, femme en premières noces de N... Mauger, et en
secondes
noces, de Claude Delacroix, officier du duc d'Orléans, fils de Pierre
Delacroix
et de Jeanne Lucas.
4° Louis Pocquelin, qui suit.
GENERATION
V
Louis Pocquelin, bourgeois de Beauvais, fut baptisé le
18/03/1641. Il
fut l'un des valets de chambre de la maison de Mgr le duc d'Orléans,
régent du
royaume. D'Hozier enregistra ses armes au tome IV de la Généralité de
Paris, p.
135, n° 143 : Louis Pocquelin, valet de chambre de Monsieur, porte
"d'azur
à un chevron d'or accompagné en chef de deux gerbes de mesme et en
pointe d'un
rocher d'argent.

(source
: Hozier Paris, 1696, bnf)
Il se maria, suivant contrat du 09/08/1675, avec Françoise Brocard,
fille de Pierre Brocard, conseiller du Roi, élu en l'élection de
Beauvais, et
de François Decuignières. Leurs enfants furent :
1° Louis Pocquelin, qui suit;
2° Marguerite Pocquelin, femme de Pierre Leullier, avocat fiscal du
comté de
Beauvais, fils de Lucien Leullier, aussi avocat fiscal, et de Marie
Dubuisson;
3° Robert Pocquelin, prêtre, chanoine de la cathédrale;
4° Marie-Anne Pocquelin, femme, par contrat du 01/06/1711, de Simon
Tiersonnier, conseiller au bailliage et siège présidial de Beauvais,
maire de
ladite ville en 1738, fils de Claude Tiersonnier, sieur de Quennefer,
conseiller du roi, élu en l'élection de Beauvais, et de Marguerite
Denully.
GENERATION
VI
Louis Pocquelin, sieur d'Hannaches, valet de chambre du
duc d'Orléans,
épousa, par contrat du 30/09/1708, Marie-Anne Denully, fille de
Charles
Denully, garde des sceaux de l'Hôtel de Ville, et de Anne Rozel. Il
eurent une
fille unique, Marie-Anne Pocquelin, épouse de Mr Delaporte, puis de Mr
Paul-André Vérany de Varennes, avocat. Ainsi s'éteignirent les
Pocquelin de
Beauvais.
TROISIEME
BRANCHE DES POCQUELIN
GENERATION
III
Jehan Pocquelin, échevin de Beauvais en 1602, vint
s'établir à Paris.
Une généalogie manuscrite extraite d'un tableau des alliances de la
famille
Brochant et conservée aux Archives nationales nous apprend que Jehan
Pocquelin
épousa Anne Gaude, de qui il eut :
1° Robert Pocquelin, qui suit ;
2° Guy Pocquelin, dont la postérité sera rapportée après celle de son
frère
(BIS);
3° Louis Pocquelin, dont la postérité sera rapportée en dernier (TER);
GENERATION
IV
Robert Pocquelin, marchand mercier à Paris, fut l'un des juges consuls
de cette
ville en 1647. Il épousa Simone Baudouin et eut d'elle un grand
nombre
d'enfants, parmi lesquels :
l° N... Pocquelin, morte fille ;
2° Robert Pocquelin l'aîné, mercier, juge consul en 1663 : de Madelle
de
Lubert, sa femme, il eut :
a. Robert Pocquelin le jeune, né vers 1630, curé de Saint-Sauveur, mort
à l'âge
de 85 ans, docteur en théologie de la maison et société de Navarre et
doyen de
la Faculté de Paris;
b. Constance Pocquelin, femme de Mr Josse de la Péronie;
c. Anne Pocquelin, femme de M. Mandat;
3° Pierre Pocquelin, marchand mercier, directeur de la Compagnie des
Indes,
marié à Melle Brochand, d'où :
d. Pierre Pocquelin, chartreux;
e et f. Deux filles religieuses annonciades de Saint-Denis;
4° Jean-Baptiste Pocquelin, qui suivra ci-après ;
5° Philippe Pocquelin, époux de Françoise Simonet. 1'Armorial général
de France
dressé par d'Hozier, en vertu d'un édit de novembre 1697, constate,
Gén. de
Paris, Reg. I, p. 228, n° 141, que « Françoize Simonet, veuve du sieur
Philippe
Pocquelin, marchand bourgeois de Paris, porte "d'argent à cinq arbres
de
sinople dont trois de haute tige et deux plus petits posés entre les
trois, le
tout sur une terrasse de sinople". »

(source
: Hozier Paris, 1696, bnf)
Leurs enfants furent :
g. N... Pocquelin, épouse de Mr Jacquier ;
h. Claude Pocquelin, directeur général des gabelles et des traites en
Picardie;
On trouve dans l'Armorial de cette dernière province, p. 402, n° 386,
qu'il
portait « d'argent à cinq arbres de sinople rangés sur une terrasse de
mesme »;

(source
: Hozier Picardie, 1696, bnf)
i. L'abbé Pocquelin ;
6° N... Pocquelin, femme de Mr Elyot ou Helliol; d'où :
j. X... Elyot;
k. N... Elyot, femme de Mr Joly, Conseiller de la Cour des Aides;
7° Marie Pocquelin, mariée à M. Maillet; ils eurent :
l. N... Maillet, chanoine régulier, curé de Sainte-Madeleine à Rouen;
m. N... Maillet, trésorier de France en la même ville;
n. N... Maillet, prêtre de l'Oratoire.
GENERATION
V
Jean-Baptiste Pocquelin, marchand bourgeois de Paris,
épousa, en
septembre 1649, Anne de Faverolle qui lui donna :
1° Agnès Pocquelin, femme de M. Parassi;
2° Charles-Henri Pocquelin, qui suivra;
3° François Pocquelin, né vers 1688, auditeur des Comptes. C'est
vraisemblablement lui qui, Conseiller référendaire à cette Cour, mourut
à Ivry,
près Paris, le 11 mai 1772 : il institua héritière universelle sa
cousine Marie
Pocquelin, née en 1699, épouse de Paul-André Vérany de Varenne, avocat
;
l'inventaire, fait à son décès, fut dressé le 18 mai 1772 par Me
Gobert,
notaire à Paris.
Jean-Baptiste Pocquelin mourut le 8 septembre 1692 : sa veuve fit
officiellement enregistrer les armoiries de sa famille à l'Armorial
général de
d'Hozier, Reg. I, p. 117, n° 172 : « Anne de Faverolle, Veuve de
Jean-Baptiste
Poquelin, marchand bourgeois de Paris, porte d'argent, à cinq arbres de
haute futaye
de sinople sur une terrasse de mesme. »


(source
: Hozier Paris, 1696, bnf)

(armoiries
d'Elisabeth de Faverolles, soeur d'Anne,
source : Hozier Paris, 1696, bnf)
GENERATION
VI
Charles-Henri Pocquelin, correcteur des Comptes, épousa Élisa
Dandrot
et en eut les enfants ci-après :
1° Charles-Thomas Pocquelin, qui formera le septième degré;
2° Claude Pocquelin, Capitaine d'Infanterie au régiment de Chartres,
Chevalier
de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, qui fut marié avec
Geneviève-Marguerite de Faverolle : cette dernière était veuve en
premières
noces de Nicolas Huerne, Conseiller du Roi en ses Conseils, Maître
ordinaire en
sa Chambre des Comptes, et en second mariage de Mathieu Augeard,
écuyer,
Conseiller secrétaire du Roi, maison et couronne de France, duquel elle
avait
une fille : Geneviève-Marie Augeard, femme d'Antoine-Nicolas-Marguerite
Le
Camus, brigadier des armées du Roi, ancien Capitaine au régiment des
Gardes-françaises, Chevalier de Saint-Louis;
3° Anne-Élisabeth Pocquelin, née en 1705, épouse de René Le Noir,
Chevalier,
sieur de Verneuil, Capitaine de Cavalerie; elle mourut, sans enfants,
rue de
l'Éperon-Saint-André-des-Arcs, à l'âge de 68 ans, le 24 août 1773;
4° Agnès Pocquelin, restée fille.
GENERATION
VII
Charles-Thomas Pocquelin de Clairville, capitaine au
régiment de
Beaujolais-Infanterie, épousa Marie Lambert; il mourut en 1771,
laissant
une fille unique, Agnès-Reine, par qui la race des Pocquelin tomba en
quenouille.
GENERATION
IV BIS
Guy Pocquelin, marchand drapier, l'un des juges consuls de
la ville de
Paris, en 1668, époux de Suzanne Prévost, eut le fils qui suit :
GENERATION
V
BIS
Pierre Pocquelin, juge consul en 1685, bourgeois de Paris,
fit
enregistrer à l'Armorial général de France, Paris, II, p. 805, n° 640,
les
armoiries de la famille que le commis de d'Hozier transcrivit
"d'argent, à
une forest de sinople de laquelle sort un cerf au naturel sur une
terrasse de
sinople".

(source
: Hozier Paris, 1696, bnf)
Il épousa Marie Suisse et eut d'elle quatre enfants :
1° Pierre-Antoine Pocquelin ;
2° Louis-Claude Poequelin;
3° Thomasse-Simone Pocquelin ;
4° Marie Pocquelin, femme de M. de la Fosse.
GENERATION
IV TER
Louis Pocquelin, qui signa le 15 juin 1663, comme
administrateur de
l'Hôpital de la Charité, une quittance de 500 livres pour un legs fait
à cet
hôpital.

Ecu
armorié, surmonté d'un casque de profil, avec ses
lambrequins : "d'or au buisson ajouré de sinople mouvant d'une terrasse
de
même". Louis POCQUELIN fut consul en 1661, il était du corps de la
mercerie (source : Les jetons de l'échevinage parisien : documents pour
servir
à l'histoire métallique du Bureau de la ville et de diverses
institutions parisiennes
/ recueillis par feu A. d'Affry de la Monnoye, 1878).
Il eut pour femme Marie Lempereur, et en eut :
l°Anne Pocquelin, femme de Paul Brochand, marchand fournissant les
écuries du
Roi;
2° Madeleine Pocquelin, femme de François Gautier, marchand de soie;
3° Philippe Pocquelin, qui continuera:
4° Nicolas Pocquelin, chanoine de l'église cathédrale du Mans; D'Hozier
lui
enregistra d'office, Tours, p. 1097, n° 179, les armoiries qui suivent
"d'argent, à la fasce d'azur chargée de trois estoiles d'or";

(source
: Hozier Tours, 1696, bnf)
5° Jean Pocquelin, d'abord marchand, puis curé d'Assé et de Bérenger,
au pays
du Maine.

(source
: « Les Pocquelin ecclésiastiques dans le
Maine », par l'abbé Angot, extrait de la Revue historique et
archéologique du
Maine, Mamers, G.Fleury et A. Dangin, 1887)
GENERATION
V TER
Philippe Pocquelin, bourgeois de Paris, directeur de la
Manufacture des
glaces, épousa Catherine Rousseau, qui, veuve de lui, fit
enregistrer en
1698, Paris, II, p. 813, n° 638, des armoiries "d'or, à une touffe
d'arbres de sinople sur une terrasse de mesme".

(source
: Hozier Paris, 1696, bnf)
Elle avait six enfants :
1° Jean- Louis-Pocquelin, religieux de Saint-Antoine;
2° Anne-Catherine Pocquelin, femme de Pierre Tauxier, intendant des
fortifications de Picardie; D'Hozier lui enregistra, Paris, II, p. 654,
n° 274,
les armoiries de son mari : "d'azur, à la bande d'argent chargée de
trois
estoiles de gueules";

(source
: Hozier Paris, 1696, bnf)
3° Madeleine Pocquelin, femme de Joseph Manessier, seigneur d'Omattes,
Conseiller au présidial d'Abbeville. Les armoiries des deux époux sont
inscrites au Registre de Picardie, p. 239, n° 16 bis : "d'argent, à
trois
hures de sanglier arrachées de sable 2 et 1, accolé d'argent, à une
touffe
d'arbres de sinople sur une terrasse de mesme";

(source
: Hozier Picardie, 1696, bnf)
4° Pierre-François Pocquelin, mort sans enfants, capitaine au régiment
de
Grancey. Il fit enregistrer ses armoiries dans D'Hozier : "d'or à la
touffe d'arbres de sinople sur un champ de même".

(source
: Hozier Paris, 1696, bnf)
5° Philippe-Louis Pocquelin, resté garçon, directeur de la manufacture
des glaces
;
6° Marie Pocquelin, femme de M. du Rouvre.
Sources :
Le blason de Molière, par Benjamin Fillon, 1878
Les aïeux de Molière, par E. Révérend du Mesnil, 1879
Les Pocquelin ecclésiastiques dans le Maine, extrait de la
Revue historique
et archéologique du Maine,
Mamers, G.Fleury et A. Dangin, 1887, 22 p., par l'abbé Angot
La famille de Molière était originaire de Beauvais, notes
publiées par M.
Mathon
La famille de Molière et ses représentants actuels, par E.
Révérend du
Mesnil, 1879
Le Moliériste, par G. Monval, 1880